Un rapide coup d’œil sur Internet me fait découvrir que Sarah Halimi était née Lucie Attal, en 1931, à Nogent-sur-Marne, «de parents qui avaient quitté leur ville natale, Constantine, dans les années 1950, après que des commerces tenus par des Juifs avaient été caillassés».
Le pogrom du 5 août 1934
Ses parents étaient vraisemblablement venus chercher une vie plus tranquille en France, loin des manifestations périodiques d’antisémitisme qui émaillaient cette ville d’Algérie, alors française. Ainsi, le 5 août 1934, en même temps que leur quartier était livré à des pillages de grande ampleur, les Juifs de la ville, seuls, sans intervention de l’armée ni de la police, furent victimes d’un pogrom fomenté par des musulmans. Vingt-cinq d’entre eux, citoyens français (cinq enfants, six femmes, quatorze hommes) périrent, assassinés à l’arme blanche.
Des années plus tard, c’est en France, terre choisie, loin de ces émeutes, que leur fille, devenue par mariage Sarah Halimi, est horriblement massacrée, parce que juive. Elle meurt dans d’affreuses conditions des mains d’un antisémite musulman, sans intervention de la police, pourtant présente sur les lieux du crime.