Un meurtre antisémite doublé d’un déni de justice

Philippe Allouche

Philippe Allouche est le directeur général de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

L’assassinat de Sarah Halimi est une tragédie qui a marqué et qui marque encore toutes celles et tous ceux qui y ont été confrontés. Comment comprendre, en effet, que l’on puisse tuer une dame pacifique, d’un certain âge, seule chez elle, sans mobile apparent, en plein Paris, en 2017? Il n’y a pas de réponse à cette question, si ce n’est celle – qu’un esprit rationnel a du mal à appréhender – qui énonce que la haine absolue, la haine gratuite, existe et peut s’exercer contre tout un chacun. Le risque d’y être exposé est toutefois fortement augmenté si on est un «Juif apparent», ce qu’était, dans sa grandeur et sa simplicité, Sarah Halimi.

Rangs clairsemés pour le premier défilé en mémoire de Sarah

À titre personnel, le premier souvenir qui me vient à l’esprit quand je pense à cette tragédie, c’est ce qu’il s’est passé juste après, à savoir la manifestation qui a suivi l’assassinat de Sarah Halimi.

[...] Suite de la contribution dans le livre L'invisible de la rue Vaucouleurs

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