Pour Gad et David.
Décidemment, nous vivons une époque délirante ! Une époque où l’on organise, dans une prison française, une compétition de karting, afin de faire oublier aux malheureux détenus la surpopulation carcérale et la multiplication exponentielle des surmulots. Une étrange époque où, aux États-Unis, l’immonde égorgeur d’un écrivain célèbre, après s’être étonné, voire désolé, d’avoir, en quelque sorte, raté son coup, décide froidement de plaider non-coupable. Une époque où l’on ergote à l’infini pour savoir si ce n’est pas trop préjudiciable, psychologiquement, à sa famille, d’expulser de France un prédicateur aux propos infâmes et régulièrement réitérés. Une triste époque où les Hashischins et les assassins peuvent arguer de bouffées délirantes pour échapper à la juste réparation de leurs méfaits.
Une époque où l’on ergote à l’infini.
Une époque où l’on peut, à Paris, en pleine nuit, violenter une citoyenne paisible avant de la jeter dans le vide en la précipitant de son balcon au cri de Allah akbar ! et ne pas avoir à en rendre compte, cannabis et bouffée obligent.
Une époque où l’on peut, à Paris, en pleine nuit, violenter une citoyenne paisible avant de la jeter dans le vide.
Le docteur Sarah Halimi n’était pas, comme une certaine presse l’a présentée, une vieille dame. C’était une femme dynamique, dans la force de l’âge – soixante-cinq ans au moment des faits – et qui ne demandait qu’à vivre paisiblement et à rendre service à son prochain.
Il est vraiment indécent que son immonde meurtrier, dont le nom ne mérite pas d’être prononcé ici et quelle que soit l’étendue de la dégradation momentanée de son discernement, ne soit pas puni à la hauteur de son acte impardonnable.
En paraphrasant le fameux psaume 137-5, je veux dire avec force : « Si je t’oublie, Sarah Halimi, que ma main droite m’oublie ! Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne place pas Sarah Halimi au-dessus de toutes mes pensées ! »