De quoi l’affaire Halimi est-elle le nom? D’abord de la lancinante réalité de l’antisémitisme arabo-musulman et, davantage encore, de l’incapacité de nos élites à en admettre la réalité, comme en témoigne le refus initial des autorités judiciaires de reconnaître, contre toute évidence, le caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi. L’antisémitisme de certains citoyens issus de l’immigration arabo-musulmane fut, jusqu’à tout récemment, un sujet tabou.
De quoi l’affaire Halimi
est-elle le nom? D’abord
de l’incapacité de nos élites
à admettre l’antisémitisme
arabo-musulman.
Comment un «racisé» pourrait-il être raciste ?
Un véritable angle mort pour une majorité de nos politiques, de nos journalistes, de nos juges d’instruction comme de nos chercheurs en sciences sociales. En cause : le refus d’affronter le réel, la volonté de ne pas «désespérer la banlieue» comme autrefois on n’osait pas «désespérer Billancourt».