Quand le progressisme interdit de penser la judéophobie

Joël Kotek

Joël Kotek est professeur à l’Université libre de Bruxelles. Il est notamment l’auteur, avec Dan Kotek, de Au nom de l’antisionisme : l’image des Juifs et d’Israël dans la caricature depuis la seconde Intifada, paru aux éditions Complexe en 2003, et a codirigé le Dictionnaire de la Shoah paru aux éditions Larousse en 2009.

De quoi l’affaire Halimi est-elle le nom? D’abord de la lancinante réalité de l’antisémitisme arabo-musulman et, davantage encore, de l’incapacité de nos élites à en admettre la réalité, comme en témoigne le refus initial des autorités judiciaires de reconnaître, contre toute évidence, le caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi. L’antisémitisme de certains citoyens issus de l’immigration arabo-musulmane fut, jusqu’à tout récemment, un sujet tabou.

De quoi l’affaire Halimi
est-elle le nom? D’abord
de l’incapacité de nos élites
à admettre l’antisémitisme
arabo-musulman.

Comment un «racisé» pourrait-il être raciste ?

Un véritable angle mort pour une majorité de nos politiques, de nos journalistes, de nos juges d’instruction comme de nos chercheurs en sciences sociales. En cause : le refus d’affronter le réel, la volonté de ne pas «désespérer la banlieue» comme autrefois on n’osait pas «désespérer Billancourt».

[...] Suite de la contribution dans le livre L'invisible de la rue Vaucouleurs

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