Pas de ressort plus puissant que le sentiment d’injustice

Guy Bensoussan

Guy Bensoussan, président de la communauté juive de Lille, est à l’initiative de ce volume collectif.

Que faire pour ne pas laisser l’oubli engloutir la figure de Sarah Halimi et l’indifférence effacer son abject assassinat, il y a cinq ans ?

Comment faire comprendre à nos concitoyens que le sentiment d’injustice inséparable de l’affaire Sarah Halimi ne relève pas d’un simple drame, et encore moins d’un psychodrame « communautaire », pas plus que d’une névrose juive, mais d’une réalité qui nous concerne tous, Juifs et non-Juifs confondus ? Car Sarah Halimi aurait pu être notre voisine, la voisine de chacun d’entre nous. Cela explique pourquoi il nous tenait à cœur de recueillir dans cet ouvrage les témoignages d’auteurs de toutes confessions, de tous horizons idéologiques, de sensibilités différentes. Je leur adresse en ce lieu mes vifs remerciements.

Sarah Halimi notre voisine, la voisine de chacun d’entre nous

Quand, avec mon ami le grand rabbin Haïm Korsia, je réfléchissais à la manière d’évoquer la personnalité, si généreuse et si modeste, du docteur Sarah Halimi, l’idée d’un livre s’est vite imposée. Car au-delà d’un hommage à la personne qu’elle fut, il nous importait de faire comprendre au plus grand nombre les enjeux de l’affaire qui porte désormais son nom et que certains n’hésitent plus à qualifier de « scandale d’État ». Sarah Halimi n’est hélas ni la première ni la seule victime de la haine contre les Juifs qui tue dans notre France, pays des Lumières et des Droits de l’homme. Des Juifs y sont tués parce que juifs !

Dans le contexte de la nouvelle judéophobie dont les eaux ne cessent de monter depuis ce début de siècle, l’année 2021 a en outre enregistré un nombre record d’actes antisémites à travers le monde. En France, nous sommes confrontés à une augmentation des actes antisémites de 75 % par rapport à l’année 2020, selon les chiffres livrés par le Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Ces données sont d’autant plus terrifiantes que la majeure partie des victimes ne portent pas plainte. Il faut préciser que les statistiques fournies ne prennent pas en compte les insultes proférées sur Internet et les réseaux sociaux, devenus « les égouts du monde ». Il y a bien longtemps que l’antisémitisme ne se limite plus aux quartiers dits « difficiles ».

En homme, en citoyen français et Juif pratiquant, grand-père de quatre merveilleux petits-enfants, je refuse de fermer les yeux sur cette barbarie. M’y résigner reviendrait à m’en rendre complice, or je n’entends pas voir mes descendants pratiquer leur foi dans la crainte. Nos ancêtres en ont trop souffert. Du reste, comment imaginer, en 2023, craindre de pratiquer notre religion dans le pays des libertés, où le principe de laïcité est supposé garantir à chacun la liberté de conscience et d’expression de ses croyances ou convictions ? Comment accepter de craindre nos origines dans le pays qui reconnaît, et impose, même, l’égalité de tous devant la loi, sans distinction confessionnelle ? Comment ne pas se révolter de ressentir la peur d’être un Juif dans le pays de la fraternité républicaine ?

À l’instant où j’ai appris, début avril 2017, l’épouvantable assassinat de Sarah Halimi, j’ai été envahi par un sentiment d’indignation et de colère. Combien de morts faut-il encore pour que les pouvoirs publics décident de réagir vraiment ? Combien de vies, combien de familles seront encore détruites par une haine de même nature ? Voilà que l’histoire se répète ! Après le supplice d’Ilan Halimi, jeune homme séquestré par ledit gang des Barbares, torturé dans une cave de cité et jeté agonisant près d’une voie ferrée dans l’Essonne, en 2006, nous déplorons l’assassinat de Sarah Halimi.

Voilà que l’histoire se répète ! Après le supplice de Ilan Halimi, jeune homme séquestré, torturé et jeté agonisant par ledit gang des Barbares, nous déplorons l’assassinat de Sarah Halimi.

Comme si la voix des anciens déportés ne s’élevait pas assez haut, comme si elle était devenue inaudible. Comme si les manuels d’histoire, les commémorations, les musées ne suffisaient plus à faire résonner « Plus jamais ça ! ». Mais tant que nous avons le courage de dénoncer, nous pouvons aussi nous battre. Avec les armes de l’esprit, de l’amour, de la bienveillance, et même de l’humour, constitutif de l’identité juive. Depuis toujours, la force du peuple juif réside dans sa capacité de porter l’espérance et la joie, quelles que soient les circonstances. Cela n’empêche ni la lucidité ni la détermination avec lesquelles nous devrions lutter contre la judéophobie qui gagne du terrain, voire s’impose partout là où nos principes républicains sont quotidiennement bafoués. Justement, pour que l’espérance et la joie finissent par l’emporter, il faut ouvrir courageusement les yeux sur ce qui ne peut être toléré dans une démocratie, dans une république, dans notre maison commune.

Révélatrice de plusieurs maux français, l’affaire Sarah Halimi heurte aussi en cela que la justice en France est rendue au nom du peuple. Or la majorité des Français, comme le confirment les sondages d’opinion publique, ne se reconnaît pas dans la décision inique de conclure à l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi. Une lumière dans les ténèbres. Et une preuve que tout n’est pas perdu… Mais combien seraient-ils à reconnaître la France, notre pays, en vivant le quotidien de cette femme juive, intrépide et intègre, à qui un jeune musulman radicalisé et drogué a infligé une mort atroce ?

Allons-nous laisser des barbares dicter la loi ?

Je me suis en effet souvent demandé si, avant la nuit fatidique du 3 au 4 avril 2017, il était arrivé à Sarah Halimi de craindre pour sa vie ou pour la sécurité de sa famille quand celle-ci lui rendait visite chez elle. La réponse est sans équivoque : oui ! Son frère allait confier après le drame qu’elle craignait terriblement son voisin, qui l’avait injuriée à plusieurs reprises, la traitant de sale juive, mais qu’elle n’avait pas osé porter plainte par crainte de représailles. Tout au plus, le docteur Halimi avait-elle déposé une demande de logement auprès de l’office HLM de Créteil, laquelle n’aboutissait pas. Il est consternant de constater que cinq ans après les faits, l’entourage de la victime continue d’avoir peur : en 2022, les voisins d’immeuble de Sarah refusent tous de témoigner à visage découvert, terrorisés à l’idée d’être à leur tour agressés par la bande du jeune meurtrier franco-malien. Allons-nous donc vivre terrés, laissant des barbares dicter la loi ? Allons-nous les autoriser à nous confisquer la paix et l’avenir de nos enfants ou allons-nous enfin lever la tête et, à défaut de reconnaître la France dans ce triste tableau, au moins admettre la réalité ? Sans doute, ce serait le premier signe de révolte. Le premier pas aussi pour soigner notre pays devenu malade de violence, de haine antijuive, de laxisme, de lâcheté, d’indifférence.

En 2017, ce jeune musulman d’origine malienne était déjà passé vingt fois devant un juge.

Rappelons que le bourreau de Sarah Halimi n’était pas inconnu des services de police, tant s’en faut. Habitué d’une mosquée salafiste, à vingt-sept ans Kobili Traoré avait déjà écopé de six peines de prison. Son casier judiciaire comporte vingt-deux condamnations pour violences, agressions, vols et trafic de stupéfiants ! En 2017, ce jeune musulman d’origine malienne était donc déjà passé vingt fois devant un juge. Le cannabis qu’il aurait consommé avant de commettre le crime aurait provoqué, selon la thèse retenue, une « bouffée délirante aiguë ». Reste qu’il n’a jamais été question, dans les antécédents judiciaires de cet individu, d’un quelconque désordre psychique, pas plus qu’aucun trouble ne s’est apparemment manifesté après le crime.

Combien de temps un établissement classique de santé publique sera-t-il en mesure de garder ce « résident », plus que « patient » étant donné qu’il n’est pas malade, à l’inverse de ce qu’avaient diagnostiqué les experts, où il ne reçoit donc aucun traitement ?

Il ne faut pas oublier que, au moment de l’interpellation par les forces de l’ordre, la nuit du crime, Traoré était suffisamment alerte pour clamer son innocence et osait même raconter que sa victime avait voulu se suicider en se jetant du balcon. Qu’importent ses propres hurlements, proférés dans l’immédiat après qu’il eut défenestré sa victime : J’ai tué le sheitan (démon, en arabe) du quartier ! Qu’importent les dizaines de témoins qui l’ont vu en train d’assommer Sarah Halimi de coups répétés sur le parapet ! Qu’importe l’enregistrement d’une partie de la scène par un voisin ! La bande-son, en possession des enquêteurs, a d’ailleurs confirmé l’atroce calvaire du docteur Halimi. Une analyse toxicologique du sang de son meurtrier, placé en cellule, a révélé la présence de cannabis. Voilà ce qui a incité le médecin à juger son état psychiatrique incompatible avec son maintien en garde à vue et à le faire interner. Cela, sans même qu’il ait pu être entendu par les policiers !

Tuer après avoir consommé une substance illicite – un crime et un délit punis par la loi – dispenserait-il de trente ans de réclusion criminelle ? Faut-il en déduire que, au lieu de punir lourdement les criminels, nous préférons les psychiatriser ?

Psychiatriser le criminel au lieu de le punir ?

Nous avons assez entendu les donneurs de leçons de morale s’écrier : « En France, on ne juge pas les fous ! » Mais l’assassin de Sarah Halimi l’est-il vraiment ?

Sept experts psychiatres se sont penchés sur son dossier et ont conclu à l’unanimité qu’au moment des faits, le suspect souffrait d’une « bouffée délirante aiguë ». Si, pour certains d’entre eux, elle aurait « altéré » son discernement, pour d’autres elle l’aurait purement et simplement « aboli ». Un consensus a été atteint au sujet de la consommation soutenue et de longue date de cannabis par Traoré : une quinzaine de joints par jour pendant près de quinze ans ont, pour le moins, accentué son trouble. Cependant, au cours de l’instruction, les psychiatres se sont opposés sur les conséquences de cette addiction.

Selon le docteur Daniel Zagury, le premier à avoir rencontré l’assassin, sa consommation « volontaire et régulière » de cannabis l’avait rendu en partie responsable de son acte, donc apte à comparaître pour s’en expliquer, autant devant le tribunal que devant la nation tout entière. Cependant, le 11 juin 2018 et le 18 mars 2019, deux autres experts ont, en revanche, estimé que le prévenu pouvait ignorer les effets hallucinogènes de cette drogue et qu’il aurait souffert d’une abolition totale de sa lucidité. C’est sur la foi de ces dernières expertises que les magistrats de la cour d’appel ont choisi de conclure, dans leur ordonnance du 12 juillet 2019, à l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, plongeant la famille de la victime et une partie de l’opinion publique dans la stupeur.

Le 19 décembre, les magistrats ont, à leur tour, déclaré que « le discernement de son meurtrier [de Sarah Halimi] étant aboli, au sens de l’article 122-1 du Code pénal qui définit le principe de l’irresponsabilité pénale pour troubles psychiques, il ne peut donc être jugé pour son crime, dont la cour d’appel confirme les motivations antisémites ». La cour d’appel a également ordonné l’hospitalisation de Traoré, assortie de mesures de sûreté sur une période de vingt ans. La partie civile a continué de se battre et, dans sa requête du 3 mars 2021, avait demandé de « retenir la responsabilité, compte tenu de l’intoxication volontaire ». En vain.

« Justice pour Sarah Halimi »

La Cour de cassation a malheureusement confirmé la décision retenant l’irresponsabilité pénale du meurtrier, lequel pourra ainsi se dérober à tout procès. Par là même, la France évitera de braquer le projecteur sur une réalité qui est la sienne et qui est hideuse. Pourtant, il ne manque pas de Français qui récusent l’aveuglement volontaire.

L’arrêt du 14 avril 2021 a ainsi donné lieu à de multiples rassemblements à Paris, à Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille, Strasbourg ou Nice, avec un seul mot d’ordre : « Justice pour Sarah Halimi ». Car il n’y a pas de ressort aussi puissant que le sentiment d’injustice.

Nous avons alors entendu clamer « le besoin d’un procès ». Un procès public. Mais nous n’aurions pas dû avoir à le réclamer. La décision finale concluant à l’irresponsabilité de l’assassin peut apparaître d’autant plus incompréhensible, sinon absurde, que le caractère antisémite du crime a été finalement retenu par la cour d’appel et confirmé en cassation. Il a toutefois fallu non moins d’une année de combat aux avocats de la famille Halimi pour que le caractère antisémite soit retenu par la juge Anne Ihuellou. Et nous voilà face à un paradoxe cruel : un crime explicitement et clairement motivé par la haine des Juifs, mais commis sans que le coupable en soit conscient.

À la suite de cette affaire Halimi, désastreuse pour l’image de la justice française, diverses propositions visant à modifier la loi en vigueur ont été déposées et débattues à l’Assemblée. Plusieurs dizaines de parlementaires ont ainsi proposé de modifier l’article 122-1 du Code pénal. Dans quel objectif ? Considérer « le trouble psychique ou neurologique à l’origine de l’abolition du discernement » comme insuffisant à exonérer le prévenu de sa responsabilité pénale, sauf dans le cas où l’infraction est « issue d’un état pathologique ou d’une exposition contrainte aux effets d’une substance psychoactive ». À l’avenir, une bouffée délirante aiguë provoquée par de la drogue consommée volontairement ne pourra donc plus être considérée comme une cause d’irresponsabilité.

La loi a été votée en janvier 2022, non sans controverses sur ses éventuelles « visées sécuritaires ». Le rapport préliminaire, diligenté par l’ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet, reflète bien ce point de vue : modifier l’article 122-1 aboutirait selon son point de vue à « remettre en cause notre édifice pénal ». L’ex-garde des Sceaux n’a pas été suivie par la représentation nationale.

Le 22 juillet, sous l’impulsion et l’insistance du député Meyer Habib (UDI), l’Assemblée s’est en parallèle décidée, plus de quatre ans après les faits, à constituer une commission d’enquête sur les éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l’affaire Sarah Halimi. Ses investigations ont pointé, entre autres, le fait que les policiers n’avaient pas exploité le téléphone portable du meurtrier ou qu’aucune des deux juges d’instruction n’avait pris la peine de procéder à une reconstitution. Des erreurs abyssales et un travail bâclé ! Le rapporteur a néanmoins recommandé d’informer désormais le procureur chaque fois qu’un assassin sortira de l’hôpital, de façon que puisse être ordonnée une nouvelle expertise.

On attend des autorités de notre pays, le berceau des Droits de l’homme, le courage de prendre la pleine mesure de l’explosion de la haine antijuive, d’où qu’elle provienne, y compris de la mouvance islamiste ou des musulmans radicalisés. Impossible de sciemment l’ignorer, l’assassin de Sarah Halimi embarrasse tellement du fait de sa religion et de ses origines qu’il a fait se taire bien du monde. Et c’est là que la France a un vrai et grand problème avec elle-même. Il est temps de le traiter.

Un crime qui aurait dû bouleverser l’agenda médiatique

Les médias nationaux, tous les grands titres, ont été alertés de l’assassinat d’une femme juive en plein Paris très vite, au début d’avril. Pourtant, ils ont fait le choix de passer outre, sans enquêter sur le crime. En plein entre-deux-tours du scrutin présidentiel, serait-ce que cet assassinat tombait plutôt mal et aurait pu « faire le jeu » de Marine Le Pen, car l’assassin n’avait pas le profil attendu d’un croisé aux yeux bleus ? Comment ce meurtre d’une rare barbarie est-il passé à ce point sous les radars médiatiques et politiques ? La question, rétrospectivement, se pose.

« Quand les nuages s’amoncellent au-dessus des Juifs, l’orage est bientôt pour tous. »

Si on parle des médias en terme de quatrième pouvoir, c’est parce qu’ils disposent de moyens, de compétences et de légitimité, non seulement pour porter des faits à la connaissance de tous, mais aussi pour les hiérarchiser. Littéralement et étymologiquement (du latin informare, informer, qui renvoie au faitde façonner, former, représenter), ils procèdent à leur qualification en les classant selon l’importance qu’ils leur accordent. Les implications de ce processus, à la fois sélectif et normatif, où s’insinuent de nombreux enjeux idéologiques, peuvent avoir de lourdes conséquences, y compris sur le plan politique. Clairement, on nous suggère à longueur de temps ce qui est digne, ou pas, d’être retenu, ce qui mérite notre attention et ce qui ne vaut pas plus de considération, ce qui fait un événement et ce qui n’est qu’une anecdote.

Comment accepter que le meurtre de Sarah Halimi soit resté si longtemps dans l’ombre, alors qu’il aurait dû bouleverser l’agenda médiatique et faire la une de toute la presse ? Il nous a fallu, au contraire, affronter un silence si assourdissant que, de peu, on l’aurait dit troublé par l’insistance de la presse juive et des réseaux sociaux à évoquer l’affaire Halimi. Une marche blanche a certes eu lieu le dimanche qui a suivi le crime, depuis le métro Belleville jusqu’au domicile de Sarah Halimi, dans le XIarrondissement. Organisée à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), elle n’a rassemblé que quelques centaines de personnes ; en d’autres termes, il s’agissait d’un entre-soi navrant. Et encore, d’atroces cris de mort aux juifs ! en provenance des cités avoisinantes, ont perturbé son déroulement.

Nous avons dû attendre sept semaines, et notamment les prises de parole publiques des avocats comme du frère de la victime, William Attal, en mai 2017, pour que paraissent dans la presse non pas seulement communautaire, mais aussi nationale, les premières tribunes libres d’intellectuels français.

Que ce livre participe pleinement à l’avènement de la vérité. Qu’il serve de manuel de résistance face à l’indifférence et au mensonge.

Nous gagnerons collectivement à nous interroger sur cette étrange attitude. Et à garder en mémoire le vieux dicton, jamais démenti : « Quand les nuages s’amoncellent au-dessus des Juifs, l’orage est bientôt pour tous. »

Le bien et le mal existent. Que nous soyons juifs, musulmans, chrétiens, bouddhistes, agnostiques ou athées, en notre for intérieur nous savons ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est juste et ce qui ne l’est pas ; enfin, ce qui est honteux et ce qui est noble. Cette vérité intérieure, nous la devons non seulement protéger, mais aussi la dire à voix haute pour qu’elle devienne le fondement de notre vie sociale et publique. Comment nous projeter dans un avenir commun sans avoir confiance en notre voisin ?

Que ce livre participe pleinement à l’avènement de la vérité.
Qu’il serve de manuel de résistance face à l’indifférence et au mensonge.
Qu’il apporte du réconfort à tous ceux qui ont souffert de l’antisémitisme et qui n’ont pas osé s’en plaindre.

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