Je me souviens, enfant, d’avoir aperçu des numéros tatoués sur certains bras. Je n’ai pas souvenir d’avoir posé de question, mais je savais qu’ils revenaient d’un enfer. Pour préserver les enfants, ils chuchotaient en yiddish. Dans mon adolescence et jeunesse, je pensais que l’univers était débarrassé de la Bête immonde, que l’universalisme avait gagné. Ma génération, en soutien à Daniel Cohn-Bendit, expulsé de France, a crié, en 1968 : «Nous sommes tous des Juifs allemands!» Plus tard, nous avons été nombreux à porter le petit badge jaune «Touche pas à mon pote».
Sarah Halimi, une victime emblématique
Une certaine gauche estime que l’antisionisme permet tout et que les musulmans sont les nouveaux Juifs.