Les publications successives du Nouvel Antisémitisme en France (Albin Michel, 2018) et de L’Affaire Sarah Halimi ou l’éradication du Sujet (David Reinharc Éditions, 2022) auraient dû alerter les consciences sur la banalisation d’actes antisémites témoignant d’une haine obsessionnelle au sein d’une société française tétanisée et, par-dessus tout, désireuse de préserver le sacro-saint politiquement correct. D’où l’urgence d’une nouvelle réflexion. Cette haine dont témoigne la prétendue folie du tueur de Sarah Halimi ne trouve visiblement plus de qualification juridique adaptée, ce qui conduit nos tribunaux à des aberrations juridiques.
Aussi, vouloir expliquer le non-sens de cette décision de la Cour de cassation ayant acté l’absence totale de responsabilité pénale de l’assassin du docteur Sarah Halimi me paraît relever d’une gageure, car comment qualifier l’inqualifiable?